Soyons honnêtes, quand on écrit des paroles de chansons, c’est rarement dans le but de les garder secrètement dans nos tiroirs fermés à double tour. Si on prend la plume, c’est qu’on a au fond de soi l’ambition (parfois non encore assumée), mais bien réelle, de faire exister ces paroles et caresser le doux rêve qu’elles se retrouvent un jour chantées par une ou un interprète.
Mais faut-il pour autant penser à un interprète quand on écrit des paroles? Ma réponse est « normande »: il n’y a aucune obligation, mais on peut le faire, les deux options présentent leurs avantages.
Les avantages de penser à un interprète au moment de l’écriture
- Vous allez écrire les paroles en ayant sa voix dans votre tête, son phrasé, son vocabulaire, ses accentuations…
- Ça vous permettra de projeter vos paroles au stade final, celui de l’interprétation. C’est une sorte de travail de visualisation positive qui peut renforcer votre motivation, la chanson existe déjà, vous l’entendez… dans votre tête du moins.
- Ça vous obligera à faire des choix. Quand on écrit des paroles, il y a de multiples choix à faire: quel niveau de langage choisir? Quel sujet choisir? Écrire un texte au masculin, au féminin? En ayant un interprète en tête, vous pourrez plus facilement répondre à ces questions.
Les avantages de ne pas penser à un interprète au moment de l’écriture
- Vous êtes complètement libre des sujets que vous pouvez aborder. Vous n’écrirez vraisemblablement pas le même genre de texte pour un chanteur de 70 ans que pour une chanteuse de 16 ans. Si vous n’avez personne en tête vous pouvez écrire sur absolument tous les sujets.
- Vous n’avez aucune pression. Penser à un interprète dès la phase d’écriture peut inconsciemment vous mettre de la pression. « Il faut que mes paroles soient à la hauteur » vous répéterez-vous souvent, n’osant pas écrire complètement détendu.
- Vous pouvez oser des formats différents. En n’ayant personne en tête, vous pouvez très bien écrire une chanson de 10 couplets, sans refrain, ou au contraire d’un seul vers qui se répète 108 fois, à la façon d’un mantra. Vous n’êtes pas sujet à des contraintes du genre « Ça ne pourra pas passer à la radio », vous êtes dans la création pure.
Penser à un sujet interprète ou pas ? C’est à vous de tester et de voir si l’une ou l’autre de ces options vous aide à écrire.
Très intéressant, une fois de plus ! Au passage, j’ai été jeter un oeil à certains de tes textes et je dois dire que ta plume me plaît beaucoup 🙂
(Ah d’ailleurs, je t’ai nominé pour le liebster award, fais-le seulement si ça te fait plaisir !)
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Merci Maned Wolf. Trés content que tu aies apprécié les différents posts 😉
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J’ai essayé les deux mais je suis bien plus à l’aise en ne pensant pas à un interprète. Et puis dès fois on a un interprète en tête et ceux qui vous lisent en ont un autre.
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Effectivement, il n’y a pas de règle absolue, ce n’est qu’une façon de faire parmi tant d’autres 😉
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